Jour 3 : Ou le jour où j’ai pu dormir convenablement.

Voilà maintenant 4 jours que nous avons mis les pieds sur le territoire nippon, et déjà il aura été difficile de ne pas être confronté, à chaque instant, aux spécificités si chères à ce pays. On ne traverse pas, et sous aucun prétexte, au rouge. On ne se bouscule pas dans le métro, et on passe les portes de la rame en rang par deux. On peut acheter des kimonos pour chiens, et des piquettes à 25 euros la bouteille. Et les passages piétons ont une petite musique pour indiquer que l’on peut traverser, qui pourrait laisser croire que les power-rangers revenus d’entre les morts seraient en train de vous canarder. Et l’on fait sa gym au bureau avant de commencer à travailler. Croyez-moi, un japonais qui fait sa gym, ca peut être assez perturbant.

Ajoutez à ces comportements bizarres, à une langue massivement incompréhensible, aux lectures interminables de manuels rébarbatifs au bureau, et au décalage horaire, la nourriture la plus éclectique possible et vous aurez une idée de mon état de fatigue après 3 jours de stage. Mais en cette dernière troisième soirée,  oh joie, oh bonheur, j’ai réussi à me coucher à 20H ! De quoi commencer ce jeudi sur les chapeaux de roue, la fleur au fusil. Et peu importe si aujourd’hui encore, on me demande de lire 2000 pages d’un manuel de logiciel, car j’ai mis sur ma clé les cours de Japonais de notre chère professeur Shimamori-sensei, et puisque je ne serai pas pris par le sommeil, cette fois je ne perdrai pas ma journée.

Période d’adaptation terminée, les jaunes n’ont qu’à bien se tenir !