jeudi 17 mai 2012

Jour 1 : Le jour d'après

Le réveil sonne.

Je regarde ma montre, il est 6h30. Qu'est ce qui me prends de me lever si tôt ? 
Ah, oui... Ça me revient.
Je tends le bras vers le bouton du réveil, intégré à la table de nuit. Pas question d'arriver en retard ce matin.



En ouvrant les rideaux, je peux voir les tours de Minato mirai sur l'île d'en face, ainsi que la grande roue. Il fait déjà grand jour, malgré un ciel légèrement grisâtre.

Le temps de me préparer, je rejoins les autres pour prendre le petit déjeuner au restaurant de l'hôtel, l'île de terrasse (non mais sérieusement ?).

Accueillis à grand renfort de sourires et de courbettes par le personnel de l’hôtel, nous arrivons devant un buffet où les plats japonais plus ou moins identifiables côtoient une nourriture occidentale plus rassurante. Nous préférons rester en terrain connu : pour moi ce sera café, jus d'orange, céréales, brioche et yaourt.

Vers 7h30, nous partons pour la gare de Sakuragichô. Il pleut légèrement, mais il fait suffisamment doux pour que je ne regrette pas d'être sorti en T-shirt. Grâce à notre reconnaissance de la veille, nous arrivons sans perdre de temps, reste à trouver le bon quai. Nous montons d'abord dans le mauvais train, mais Butro (qui a brillamment retenu le nom en kanji de la station) remarque à temps que notre destination, Shin-sugita, se trouve dans la direction opposée.


Nous attrapons finalement le train de 8h10. Il y a beaucoup de monde, mais pas au point de se retrouver trop serrés les uns contre les autres. A Shin-sugita, nous nous mêlons à la marée humaine qui se dirige vers la sortie. L'entreprise n'est plus qu'à quelques minutes de marche.


Nous avions rendez-vous à 8h30; à 8h29 et 30 secondes, nous sommes en train de traverser le dernier passage piéton pour rejoindre Katô-san, qui s'occupe du côté administratif de notre stage. Après un rapide tour de présentation en japonais, elle nous remet les badges électroniques qui nous permettront de rentrer et de circuler dans IHI, et nous donnent accès à la cafétéria de l'entreprise.

Elle nous guide ensuite vers le bâtiment dans lequel nous allons travailler pendant près de trois mois. Après avoir reçu notre uniforme de travail (veste, pantalon et casquette bleu ciel) et un téléphone portable (que les membres de l'entreprise utilisent pour communiquer entre eux), Victor, Butro et moi suivons Katô-san vers le 6ème étage à la rencontre de nos tuteurs respectifs. Adrien, qui travaille à un autre étage, devra attendre un peu plus.

Butro et moi allons faire partie du Structural Strength Dept. Pendant 5 minutes, on nous présente plusieurs employés dont j'oublie aussitôt le nom. Mon tuteur est légèrement en retard. Il s'appelle Kenji Tokuda, et avec ses 27 ans fait partie des plus jeunes employés du département. Il semble époustouflé par mes quelques phrases en japonais, mais déchante un peu quand il s'aperçoit que je ne comprends pas grand chose de ce qu'il raconte. Par chance, il est plutôt doué en anglais (enfin, pour un japonais) ce qui nous permet de communiquer facilement malgré tout.

Après avoir repéré le bureau qui nous est attribué dans le grand open space du 6ème étage, direction les vestiaire le temps d'enfiler nos tenues de travail. Et on enchaine : réunion sur la sécurité avec nos collègues de département, visite des bâtiments de recherche d'IHI... mon tuteur a à peine le temps de me donner le planning de mon stage (Je vais commencer par la lecture d'un manuel de comportement mécanique des matériau... en anglais heureusement) qu'il est midi, c'est parti pour la cafétéria. Impossible d'identifier ce qui se trouve dans les plats, tant pis, on verra bien. La caisse est automatique et détecte d'elle même le prix du repas lorsque l'on pose le plateau. La pause dure une heure, c'est l'occasion de discuter un peu avec nos tuteurs à table. Je galère avec les baguettes, ça a l'air de les faire bien rire. Muzukashii desune ? Hai Hai...

Je passe le reste de la journée plongé dans mon manuel. Il fait chaud, et ma chaise de bureau est coincée en position basse. Heureusement, mon tuteur est génial : il vient me parler dès qu'il a l'impression que je m'ennuie, me paye à boire à la pause, m’emmène voir les expériences sur lesquelles ils travaille en ce moment. En milieu d'après-midi, il m'annonce que nous sommes invités, Butro et moi, à la welcome party organisée le soir même par les gens du département, dans un restaurant proche de l'entreprise.

Je me remémore ce que l'on m'a dit à propos de ce genre de soirée au Japon.
Voilà qui promet d'être mémorable...

(To be continued)





2 commentaires:

  1. Très sympa votre blog, je reviendrai voir... en particulier j'attends un article sur la fameuse welcome party :)

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